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Le 3 mai 2006


Le fragment B de 500 mètres de diamètre passe à 10 millions de km. On peut voir son déplacement sur 10 minutes par rapport aux étoiles.


Addition de 49 poses de 10 secondes

Le 22 avril 2006

Le fragment C estimé entre 1.5 et 3 km de diamètre passe à 12 millions de km.


Addition de 29 poses

 de 10  et 15 secondes

Le 23 avril 2006

Fragment C


Addition de 192 poses

de 10  secondes

C/2006 M4 (SWAN)

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Découverte en juin 2006 dans les images de l'instrument SWAN (Solar Wind ANisotropies) installé à bord du satellite d'étude du Soleil SOHO, la comète au joli nom de C/2006 M4 approche de la magnitude 6 à la distance de 0,78 U.A. du Soleil. Son orbite semble être hyperbolique, ce qui signifie qu'elle va disparaître à tout jamais dans l'espace.


Assez basse sur l'horizon ouest à la tombée de la nuit, j'ai très peu de temps pour imager cette comète, d'où un résultat moyen. Images réalisées avec le Canon 350D au foyer de la lunette 80/600, cette configuration m'offre un large champ de 150' soit 5 diamètres lunaires en diagonale.

Elle a une belle couleur bleu-vert.



  

Le 29 avril 2006

Fragment C


Addition de 75 poses

 de 10  secondes

Le 16 octobre 2006


Addition de 32 poses de

 30  secondes

Le 29 octobre 2006


Addition de 26 poses de

1 minute

C/2006 VZ13 (LINEAR)

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Je n'ai trouvé aucune information sur cette comète, à part qu'elle est passée dans notre ciel le 14 juillet 2006 à une distance de 86 millions de km, magnitude aux alentours de 8.


Mais son nom m'en dit un peu plus :

C = comète non périodique ou de longue période supérieure à 200 ans.

2006 = année de sa découverte.

V = quinzaine du mois de sa découverte, soit première quinzaine du mois de novembre

Z = ?

13 = 13ème comète découverte dans cette quinzaine.

LINEAR = nom du découvreur, ici un télescope de surveillance automatique de la voute céleste.


Haute dans le ciel dans la constellation du Bouvier, elle disparaît vite vers l'hémisphère sud et avec la météo pourrie de ce mois de juillet je n'ai eu que deux occasions de la voir.

 Images réalisées avec le Canon 350D au foyer du télescope 8" soit un champ de presque

un diamètre lunaire.


Je l'ai surnommée "speedy" vous allez comprendre pourquoi !

  

Le 14 juillet 2007


Addition de 44 poses de

30 secondes


On peut voir sur cette image un gros plan du noyau avec la formation de la coma en trois parties.







Et voici l'animation de son déplacement sur 30 minutes.

Le 25 octobre 2006


Addition de 16 poses de

1 minute

Le 18 juillet 2007


Addition de 27 poses de

30 secondes


Cette image aurait mérité plus de poses, mais l'arrivée de nuages ou d'un toit a dû m'en empêcher !








Animation de son déplacement sur environ 15 minutes.

17/P HOLMES

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Alors qu'elle voyage tranquillement à 365 millions de kilomètres du Soleil, cette boule de neige sale de 3 km de diamètre et d'une magniture proche de 17 (invisible dans des instruments amateurs) n'intéresse presque personne.

La nouvelle tombe le 24 octobre 2007, la comète 17/P Holmes qui se rapproche de la Terre après un passage près du Soleil au mois de mai connaît un sursaut étonnant. En 24 heures elle atteint une magnitude de 2. Elle est maintenant visible à l'oeil nu en ville !

Que lui est-il arrivé ? Le noyau s'est fragmenté pour une raison encore inconnue

en créant un jet de poussières.

Cette comète a déjà connu un sursaut similaire lors de sa découverte le 6 novembre 1892 par Edwin Holmes, mais elle reste discrète la majeure partie de son temps a effectuer son voyage autour du soleil en 6.9 années.

Et elle va encore nous réserver bien des surprises !

  

Le 28 octobre 2007


J'ai dû attendre trois longs jours pour que les nuages veuillent bien me laisser voir cette merveille d'abord  à l'oeil nu dans la constellation de Persée, puis aux jumelles  et dans le télescope. On ne peut vraiment pas la manquer, elle est énorme ! J'aime bien cette vision délicate des étoiles à travers la coma.


Ce soir  il y a de nombreux passages nuageux mais je vais quand même tenter de faire une image. J'installe donc le télescope de 203 mm sur la monture HEQ5 et je lance des poses  de 20 secondes entre 22 h 50 et 23h40 avec l'APN Canon 350D.


Au final je ne vais récupérer que 26 images enregistrées lors de deux petites éclaircies. J'ai la surprise de voir apparaître un beau halo vert sur l'image compositée.

Le 30  et le 31 octobre 2007


Pas question de laisser passer une soirée dégagée, il faut profiter au maximum de ce phénomène rare.


J'installe donc le même matériel que le 28 octobre afin de pouvoir comparer la taille de cette comète au fil des jours. Sa luminosité a un peu baissé, je peux faire des poses de 30 secondes ces deux soirs.


Lorsque j'ai traité les images de ces deux soirées, j'ai eu la mauvaise surprise de voir que le halo vert ne rentrait plus sur le capteur qui me donne pourtant un champ de près de 25' de hauteur, soit presque le diamètre de la Lune.


Addition de 131 poses de 30 secondes pour l'image du 30 octobre et de 80 poses de 30 secondes pour l'image du 31 octobre.


Je n'ai recadré aucune image afin de garder  les mêmes proportions et pouvoir comparer l'évolution de sa taille.




  

Le 31 octobre 2007


Pendant que l'APN fait ses clic-clac je prends le temps d'admirer aux jumelles ce monstre surprenant.


Et je me suis amusée avec un petit APN sur pied photo à faire une image de la constellation de Persée avec 17/P Holmes que l'on voit bien (une seule pose de 6 secondes).

Le 6 novembre 2007


Elle a pris tellement d'embonpoint que c'est maintenant avec la lunette Skywatcher 80ED/600 que je vais pouvoir faire des images.


Je commence la soirée par des poses de 30 secondes et je vais en additionner 74 pour la première image.


J'ai aussi envie de voir si je peux faire ressortir le halo et la queue, je passe donc à des poses de 1 minute et la seconde image est le résultat de l'addition de 61 poses avec un traitement plus dur, toujours avec le logiciel IRIS comme pour toutes les autres images.


Elle crève maintenant l'écran de nos nuits, bien visible à l'oeil nu comme une énorme nébulosité, la vision aux jumelles est féérique et montre bien le "faux" noyau composé du fragment détaché qui est très lumineux, le jet de matière entouré du nuage de poussières qui se répand dans l'espace.


Elle est aujourd'hui au plus près de la Terre à une distance de 242 millions de km, vous imaginez le spectacle si elle était passée plus près de nous !

  

Le 15 novembre 2007


Et elle n'arrête toujours pas de gonfler, elle est passée d'un diamètre d'environ 300000 km le 25 octobre à plus de 2 millions de km à ce jour, elle a donc dépassé la taille du Soleil !


Elle a maintenant dépassé le diamètre apparent de la pleine Lune comme le montre cette image faite avec le même instrument et apparaît très nettement ovale.


C'est mon image préférée sur le plan esthétique avec l'étoile Mirfak (Alpha de Persée) en haut et une nébulosité en bas à droite qui pourrait bien être le vestige d'une partie de la queue qui s'est détachée de la comète il y a quelques jours ?


Addition de 20 poses de 1 minute, traitement léger dans Iris.

Le 23 novembre 2007


C'est vendredi et le ciel est dégagé, direction l'Observatoire de Triel. Notre terrain de jeux est bien détrempé et nous pataugeons gaiement dans la boue en installant notre matériel.


C'est loin d'être l'image du siècle ! Mais elle a le mérite d'exister malgré les difficultés qu'elle a dû surmonter. Tout d'abord une mise en station râtée (Est-il possible de se tromper d'Etoile Polaire ? Eh bien oui, je ne sais toujours pas quelle étoile j'ai bien pu centrer dans le viseur polaire.) Résultat au traitement je n'ai pas une seule pose avec des étoiles rondes, et horreur je vais découvrir une rotation de champ (problème de jeu dans la bague du 350D) et pour finir la pollution lumineuse du terrain de foot contigü est bien visible ! Heureusement que le logiciel de traitement d'images Iris fait "presque" des miracles !


Addition de 44 poses de 30 secondes.


Elle est bien belle quand même cette comète  qui est maintenant au dessus de l'étoile Mirfak.

Le 27 novembre 2007


Elle est maintenant moins évidente à voir à l'oeil nu car les poussières continuent de se diluer dans l'espace et sa luminosité décroît en conséquence. La vision dans la lunette ne montre plus qu'une nébulosité étendue avec une légère condensation à l'endroit du noyau.


Son volume a atteint la valeur gigantesque de plus de 3 millions de km, soit deux fois le diamètre du Soleil ou 250 fois celui de la Terre, et tout çà à partir d'un caillou de 3 km de diamètre qui a eu le hoquet. C'est vraiment extraordinaire !


Elle continue pourtant de s'éloigner de nous et se trouve aujourd'hui à 250 millions de km soit près de 2 fois la distance Terre-Soleil.


Addition de 56 poses de 1 minute.


J'espère que ce n'est pas ce soir que je lui dit adieu, la météo est plutôt à la pluie pour les semaines qui viennent.

Le 12 décembre 2007


Ces deux dernières semaines j'ai pu voir 17/P Holmes à plusieurs reprises à l'oeil nu et aux jumelles entre deux nuages ou averses de pluie. Elle est encore bien évidente à repérer dans un ciel noir comme une large nébulosité toujours dans la constellation de Persée.


Ce soir il fait plutôt frisquet et après le passage d'un banc de brouillard le ciel s'est enfin totalement dégagé.

Installation du même matériel : monture HEQ5, lunette 80ED/600 et  APN Canon 350D défiltré.


Vision à l'oculaire plutôt faiblarde, mais à l'écran elle remplit pratiquement tout le capteur, son diamètre apparent dans le ciel a dépassé les 60' soit deux fois le diamètre de la Lune et sa taille réelle est de plus de trois fois la taille du Soleil. Il est vraiment immense ce nuage de poussières qui continue de se diluer dans l'espace, laissant mieux apparaître maintenant le noyau et le jet de matières qui le suit.


La soirée sera écourtée par l'arrivée des nuages aussi je n'ai que 38 poses de 1 minute à additionner. Surprise, on voit la petite galaxie NGC1169 de magnitude 12 à travers la chevelure !

Le 19 décembre 2007


Ce soir direction l'Observatoire de Triel pour observer la planète Mars au plus près de la Terre. La Lune est bien présente et la température avoisine les - 6°C, mais il y a trop peu de nuits sans nuages pour hésiter.


Goto 17P Holmes pour commencer la soirée, invisible à l'oculaire à cause de la présence de la Lune, elle est à peine visible sur une pose de 1 mn faite avec le 350D et la lunette 80ED. On ne se moque pas ! C'est un ciel de région parisienne à peine plus rose que d'habitude !


Je lance tout de même une série de poses, je verrais bien ce qui sortira au traitement.


L'image résultant de l'addition de 61 poses de 1 mn est tout à fait honorable, elle fait même apparaître en haut à gauche deux petites galaxies NGC 1160 et 1161 de magnitude 13 !


J'ai dû orienter l'appareil photo pour qu'elle rentre sur le capteur. Elle est maintenant à 275 millions de km de la Terre, mais son diamètre apparent continue d'augmenter, il est de 63'  à ce jour et  sa taille atteint environ 5 millions de km, ce qui en fait le plus grand objet du système solaire.

En fait il faut l'imaginer comme un cone de poussières long de 90 millions de km, distance qu'elle a parcouru depuis son sursaut.

Très nuageux, le mois de janvier 2008 ne m'a laissé que quelques occasions furtives de voir 17P/Holmes.

Les images faites les 25 et 27 janvier 2008 sont ratées, la Lune presque pleine n'a pas permis de faire ressortir le nuage de poussières devenu plus ténu.


C'est donc là qu'aurait dû s'arrêter ma rencontre avec cette formidable comète. Mais j'avais envie de m'amuser encore avec elle.


Sur chaque image ci-dessus, j'ai effectué des traitements avec le logiciel IRIS qui permettent de faire ressortir des informations différentes, regroupés dans ce TABLEAU qui se présente comme suit :


1ère colonne : les images de rérérence traitées.


Puis sur chaque image brute après addition, j'ai appliqué les traitements suivants :


2ème colonne : le traitement isophote fait ressortir les pixels de mêmes intensités. Le nuage de poussières semble avoir une structure en "pelure d'oignon" compressée d'un côté par le vent solaire.


3ème colonne : le gradient rotationnel  met en évidence les mouvements des poussières.


4ème colonne : les fausses couleurs font apparaître les intensités lumineuses. Encore une vision différente de 17P/Holmes.


5ème colonne : la vue en 3D, sympa cette vision en relief. Sur les images faites avec la lunette, les étoiles sont trop nombreuses et trop brillantes pour permettre un relief  intéressant avec la comète de plus en plus diffuse.


6ème colonne :  la vision en coupe effectuée uniquement sur la comète donne une idée plus précise de la baisse de sa luminosité au fil du temps.


7ème colonne : Images ayant  subi un traitement différent pour faire apparaître d'abord le halo visible les premiers jours, puis la queue ionique et enfin une nébulosité qui pourrait être une partie de la queue qui s'est détachée quelques jours auparavant.

  

Comètes page 2

à partir de 2009

Sommaire

Comètes page 2

Ces "astres chevelus" nous font parfois la joie de s'approcher du Soleil pour nous offrir un spectacle fascinant surtout lorsqu'elles sont visibles à l'oeil nu.

Et pourtant les comètes ne sont que des boules de neige sale qui, lorsqu'elles se réchauffent  en s'approchant du Soleil, répandent dans l'espace des particules de gaz et de poussières.

Et le spectacle continue lorsque l'orbite de la Terre croise ces nuages de poussières qui retombent alors dans notre atmosphère en pluies d'étoiles filantes !


Une comète est composée de trois parties :

le noyau (de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres) ;

la chevelure (ou coma) près du noyau, constituée des particules éjectées par le noyau, qui peut s'étendre sur 50000 à plus de 250000 km ;

et les queues : la queue de plasma (gaz ionisé) rectiligne, orientée dans le sens opposé au Soleil, et la queue de poussières plus large et incurvée.


Il existe deux catégories de comètes, celles dites de courte période (inférieure à 200 ans) qui seraient originaires de la Ceinture de Kuiper. Les comètes dont la période est supérieure à 200 ans proviendraient du Nuage de Oort. Plus de 2000 comètes sont répertoriées actuellement.


Une dizaine de missions spatiales ont permis d'améliorer nos connaissances sur les comètes, notamment la sonde Stardust qui s'est posée en 2004 sur la comète Wild 2 et a rapporté sur Terre des poussières cométaires en cours d'analyse grâce au projet Stardust at home : http://stardustathome.ssl.berkeley.edu/ et la mission Deep Impact en 2005 qui a envoyé un impacteur creuser un cratère sur la comète Tempel 1.

La sonde européenne Rosetta lançée en 2005, a atteint la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko en juillet 2014, et a envoyé le robot Philae se poser sur 67P le 12/11/2014.


Il y a plusieurs façons d'observer les comètes, tout d'abord le meilleur instrument nos yeux si elle est suffisamment lumineuse, le plus souvent des jumelles offrent un beau spectacle de ces objets très étendus, et les télescopes permettent de voir le noyau et les comètes les plus faibles.

  

73P/Schwassmann-Wachmann

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Découverte en 1930, puis perdue de vue jusqu'en 1979 malgré sa courte période orbitale d'environ

5 ans, elle s'est désintégrée en plusieurs fragments lors de son passage de 1995. Lors de son passage en 2001, trois fragments sont retrouvés. En 2006, c'est une quarantaine de fragments plus petits qui réapparaissent, dont les plus importants nommés B et C que j'ai pu photographier avec le Nexstar 8", réducteur de focale 6.3  et une Toucam Pro modifiée longue pose.

  

LES COMETES

www.astrophoto-monique.fr/